Panier 0

LES CAMPS DE SAINT-MÉDARD-EN-JALLES • DU DUC D’AUMALE AUX FORCES SPÉCIALES • De 1845 à nos jours

Rien ne laisse supposer que de nombreux camps, jusqu’à huit en tout, ont été implantés sur la commune de Saint-Médard-en-Jalles au point de constituer au milieu du XXe siècle un ensemble parmi les plus importants du Sud-Ouest. Aujourd’hui, il ne reste en activité, sur 2 800 hectares, que le camp de Souge, à l’ouest de la commune.

En 1845 la population était venue de fort loin pour voir le faste des démonstrations militaires sous le commandement du duc d’Aumale, fils du roi Louis-Philippe. Si le camp a été abandonné sous le Second Empire, en 1870, Caupian est réinvesti par les militaires, bousculés par Gambetta qui organise la Défense nationale contre la Prusse. Cette fois, l’Armée ne repartira plus. Au XXe siècle, les camps se multiplient avec les guerres ; leurs occupants varient. En 1917, Souge est cédé aux soldats américains du général Pershing et il faut accueillir les coloniaux (travailleurs d’Indochine et tirailleurs sénégalais) pour lesquels des baraquements sont construits. Au cours de l’année 1936, les réfugiés espagnols trouvent refuge à Caupian, ce sera « le camp des Espagnols ». La Wehrmacht arrive en force dès juillet 1940 et trouve suffisamment de place dans les camps existant pour s’installer avec tous ses prisonniers de guerre, français et coloniaux. À la Libération, ce sont les prisonniers de guerre allemands qui y prennent place pendant que des prisonniers russes sont encore maintenus à Gajac.

Après 1950, les camps se vident ; les baraques sont démontées, récupérées, redistribuées à un personnel civil ou militaire. Leur origine est oubliée : il faut reconstruire le pays. Seul, le camp de Souge reste affecté à l’Armée de terre.

Les camps de Saint-Médard-en-Jalles n’ont pas livré tous leurs secrets mais ce travail répond à une urgence mémorielle : rappeler comment s’est construite l’identité de la commune et de ses habitants, ne pas oublier que son histoire reste étroitement liée à l’histoire de la France.

Arlette Capdepuy docteure en histoire contemporaine, chercheure associée au Cemmc (Centre d’études des mondes moderne et contemporain) à l’Université Bordeaux Montaigne est l’auteure de Félix Éboué. De Cayenne au Panthéon (1884-1944), Karthala 2015 et de De la Jeunesse hitlérienne aux camps de prisonniers de l’Atlantique. Lettres de Wolfram Knöchel (1943-1948), PUB 2020.

25,00

Poids 450 g
Dimensions 0.6 x 21 x 27 cm
Auteurs

Nombre de Pages

236

Publication

Juin 2024

Numéro ISBN

979-10-93661-58-2

Sommaire

Avant-propos

Préface

Introduction

Chapitre I – Le premier camp, 1845

Chapitre II – Caupian, un camp régional pour la 14e division militaire, 1867-1892

Chapitre III – Caupian et Souge : deux camps régionaux pour la 18e Région militaire, 1892-1914

Chapitre IV – La Grande Guerre, 1914-1918

Chapitre V – L’entre-deux-guerres, 1919-1939

Chapitre VI – Saint-Médard en guerre, 1940-1944

Chapitre VII – Sortir de la guerre

Chapitre VIII – Le devenir des camps après 1950

Épilogue

Notes

Sources

Bibliographie

Table des sigles et abréviations

Remerciements

Seuls les « acheteurs certifiés » peuvent donner un avis